Garçon, de quoi écrire

Correspondance

Posted in Uncategorized by frichtre on 19 octobre 2011

Lors d’une fête sympathique, discutant avec deux jeunes filles sympathiques, nous en sommes arrivés à la sympathique conclusion qu’il était si triste de ne plus recevoir de lettres ! Mais de vraies lettres, une belle lettre digne de ce nom. Même les factures, dorénavant, nous les recevons par courrier électronique. Alors comme j’organise à mon tour une petite fête ce week-end, sans qu’elles sachent que j’aime écrire, elles m’ont demandé de leur adresser une invitation « à l’ancienne ». L’idée n’était pas d’envoyer un carton d’invitation mais de poster un petit billet. Je les soumets à ce blog car je les avais initialement rédigées sous le beau soleil de dimanche, depuis mon blackberry, à la terrasse de Ma Palette habituelle.

Lettre #1

De : Frichtre

Date : 16 octobre 2011 11:58:19 HAEC

À : L’une des deux filles, peut-être la première

Objet : (il n’y en a pas)


Chère Simone,

Si je vous écris cette lettre, c’est pour mieux vous lire à l’avenir. Mais l’occasion de cette missive m’est tout a fait utile. A quoi me demanderez-vous ? Et bien, à vous inviter ! J’aurais bien aimé une promenade au Jardin des Tuileries à vos cotés, mais le terrain est beaucoup trop poussiéreux. J’aurais bien aimé vous proposer d’aller visiter un musée, mais cela nous empêcherait de parler d’autres choses que d’art et de culture. J’ai également songé à des vacances dans l’hémisphère sud, mais nous nous connaissons si peu, cela aurait été un peu exagéré. Le romantisme a ses limites.

Il ne me restait que deux choix, deux possibilités, peut-être davantage mais je ne suis pas aussi cavalier qu’il n’y paraît. Le premier de ces deux choix, donc l’avant dernier de toutes mes possibilités, était un dîner. Néanmoins, je vous rappelle que je ne suis pas kamikaze, évitant les probables refus meurtriers d’une femme séduisante quand il s’agit de la convier pour mieux la connaître. J’ai tranché (car il faut savoir être volontaire). Mon invitation, si vous l’acceptez, se fera dans la foule, on y discutera de tous les sujets légers que vous voudrez et on y dansera également. On ne ménagera pas nos envies de boissons et de mets, sans avoir l’obligation d’un face à face qui, croyez moi, m’aurait tout autant plu.

Ainsi, j’ai le plaisir de vous convier à une petite surprise-partie, chez moi, au 1 place WordPress. Finalement, vous ayant avertie de cette fête, vous me direz qu’il n’y a plus de surprise. Mais celle-ci réside dans la joie de vous compter parmi mes invités et moi, le samedi 22 octobre à partir de 20h30.

Je vous abandonne maintenant pour poursuivre mes occupations quotidiennes, sous le soleil d’un automne qui n’est certainement pas de saison. Si le temps nous trompe, soyez certaine de passer une bonne soirée samedi prochain.

Je vous embrasse, respectueusement.

Frichtre

Lettre #2

De : Frichtre

Date : 16 octobre 2011 12:13:20 HAEC

À : L’une des deux filles, peut-être la seconde

Objet : (il n’y en a pas)

Violette, Violette,Violette,

Oui, je t’apostrophe trois fois ! Peut-etre dans l’idée de te voir apparaître devant moi à l’écriture de cette lettre. Néanmoins, je peux t’assurer que cela n’a pas fonctionné. Je me suis pourtant assuré que la magie opère mais pas de Violette à l’horizon, ni de près, ni de loin, tu restes trop éloignée de moi pour que ce tour de passe-passe ait une quelconque utilité. C’est pourtant un mage très puissant qui m’a confié son secret. Je crois qu’il s’est un peu moqué de moi. J’y mets pourtant beaucoup de convictions quand je prononce, en même temps que je l’écris à la plume de bic,  » Violette, Violette, Violette » (toujours pas de Violette).

Je prends alors le temps de réfléchir à un moyen plus efficace. De plus, l’adage populaire rappelle bien que « tout vient à point à qui sait attendre » et qu’en particulier, ce sont les bonnes choses qui se font désirer.

J’emploie donc une nouvelle stratégie pour avoir le plaisir de te revoir. D’autant que cela serait une troisième fois, et que selon un second adage populaire, rien ne s’y oppose (« jamais deux sans trois »).

Ainsi, permets moi de t’inviter amicalement à une petite fête, en l’honneur de rien, si ce n’est de mon anniversaire non célébré cet été, chez moi. Je vis un petit appartement dans une petite bâtisse, dans une petite rue, d’une petite ville : 1 place WordPress.

Je t’y attends le 22 octobre, à partir de 20h30, belle comme toujours, drôle comme tu dois en avoir la réputation  et enthousiaste comme je t’imagine.

Je t’embrasse.

Bien amicalement vôtre.

Frichtre

ps : bien évidemment, les prénoms ont été changés suite à la non demande des intéressées.

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